Le chef de l’Etat a affirmé lors
de la cérémonie de célébration du 24 septembre qu’il ne suffit pas d’avoir la
conscience dos maux , mais encore faut-il les combattre.
Le peuple bissau-guinéen célèbre
le 24 septembre aujourd’hui jour de proclamation de l’indépendance du pays en
1973 dans la forêt de Lugadjol , sud de la Guinée-Bissau. La déclaration de la souveraineté
de l’Etat a été prononcée par le président de l’Assemblée Nationale Populaire
d’alors, en l’occurrence, Joao Bernardo Vieira, alias Nino Vieira, connu sous
le nom de Cabi Na Fantchafna par ses compagnons d’armes. Nino Vieira ex chef d’Etat
de 1980 à 1999 qui a été cruellement assassiné dans sa résidence le 28 mars
2009, à Bissau, dans des circonstances mystérieuses. Pour célébrer le jour
anniversaire de l’indépendance le chef de l’Etat a prononcé un message à la
nation. “Maintenant il appartient aux bissau-guinéens d’interpeler les
signataires de l’accord propose par la CEDEAO sur sa mise en œuvre” . C’est en
ces termes que le chef de l’Etat, Jose Mario Vaz, s’est adresse a la nation
aujourd’hui 24 septembre jour de célébration du 43 anniversaire de l’indépendance
de la Guinée-Bissau. Le chef de l’Etat a saisi
cette occasion pour lancer un vibrant appel aux signataires de l’accord afin
qu’ils soient en mesure d’honorer leur parole, tout en étant convaincu que la
mise en œuvre de cet accord ne sera jamais la panacée pour nos maux, mais plutôt
une plateforme de consensus pour apaiser les tensions politiques en vue de
restaurer la stabilité gouvernementale jusqu’à la fin de cette présente législature,
9eme du genre.
En sa qualité de premier
magistrat de la Nation bissau-guinéenne, Jose Mario Vaz invite tous les acteurs
politiques à faire preuve de patriotisme, de maturité politique au profit des intérêts
de notre peuple.
Préoccupé par la situation de crise politique
qui prévaut dans le pays , le chef de l’Etat préconise comme priorité, la
formation d’un Gouvernement d’Union Nationale sur la base de la concorde entre
le PAIGC , le PRS et le groupe des 15 députés frondeurs
afin de faire face aux défis de taille qui se dressent sur notre chemin. Jose
Mario Vaz deplore , par ailleurs, le rôle que les hommes politiques jouent dans
cette crise :
Pour cela, il tient la
classe politique pour responsable du désastre qui est arrivé au pays. Il
appartient, soutient-il, a chacun de nous de répondre à cette question essentielle,
surtout lorsque nos propres intérêts sont en jeu. Le chef de l’Etat s’est en
outre pose la question de savoir :
“Qu’est-ce que les gens ont
fait pour combattre les fléaux sociaux tels que l’impunité, la corruption, népotisme,
l’indiscipline, l’intrigue, la jalousie,
l’oisiveté et d’autres vices qui vont à l’encontre de l’intérêt national, tout
comme l’inspiration de la stabilité et du bien-être ” ?
La chef de l’Etat a
poursuivi son discours en disant, qu’il y a la liberté de penser et d’expression
, mais l’injustice et les promiscuités laissent à désirer, que l’éducation et
la santé sont de faible qualité , que la pauvreté et les inégalités persistent
et qu’il ne suffit pas seulement d’avoir conscience des fléaux qui affectent le
pays, mais encore faut-il les combattre. La condamnation sociale a pris le pas
sur la procédure judiciaire et ce lorsqu’elle vient s’ajouter aux critiques des
proches et des parents.
Le défi que nous devons
relever ensemble avec le monde moderne sont simple et fondamentaux :
1-Assainir la mentalité des bissau-guinéens
en menant un combat sans trêve aux fléaux qui contribuent à notre retard et au sous-développement.
2- Rendre nos institutions
plus transparentes, interdépendante et moins bureaucratiques ;
3-Valoriser la connaissance
et la science en assurant la promotion de l’enseignement ;
4-Augmenter la production
nationale et créer des richesses en assurant la promotion d’une culture de
l’entreprenariat de rigueur et du
travail dur et intense ;
5-Atteindre l’autosuffisance alimentaire ;
6-Alléger la pauvreté du
peuple.
7-Combattre le sous-emploi
surtout le chômage des jeunes.
8-Réduire la mortalité dans
les hôpitaux, en particulier, la mortalité materno-infantile;
9-Assurer l’accès aux soins
de santé primaire et à la scolarité de base aux enfants , aux jeunes, surtout aux jeunes filles;
10-Construire des
infrastructures capables de booster notre croissance et le développement
économique.
A signaler que, le Président de l’ANP , Cipriano
Cassama , les instances dirigeantes du
PAIGC ont brillé de par leur absence.
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