Ban Ki Moon préoccupé par la crise politique que traverse la Guinée-Bissau.
Dans son dernier rapport sur la Guinée-Bissau, le Secrétaire
Général des Nations Unies se dit préoccupé par la situation qui prévaut en Guinée-Bissau.
Ce rapport qui sera presenté ce jour 30 août au Conseil de securité recommande
le maintien des sanctions envers la Guinée-Bissau .
"Tout le monde s’accorde sur le fait que de telles
sanctions constituent une entrave à l’implication directe des forces de securité
et de défense dans les affaires politiques depuis août 2015" souligne le
rapport.
L’une des sanctions a trait à l’interdiction de
quitter le territoire Bissau-guineen infligée à 11 hauts officiers de l’armée
qui étaient directement mis en cause dans le coup d’Etat de 2012 ayant écarté
du pouvoir Carlos Gomes Junior, alors premier ministre. Ces onze hauts
officiers de l’armée sont encore restés dans les rangs de l’armée, à l’exception de
trois d’entre eux qui exercent encore les mêmes fonctions que par le passé.
Le rapport fait état de la non-ingérence des
militaires dans cette crise politico-institutionnelle et des risques d’une
intervention militaire si la crise vient à prendre des proportions inquiétantes,
que la réforme au sein des secteurs de sécurité et de défense n’est pas mis en
oeuvre et que la situation budgétaire précaire empêche le paiement des salaires
des soldats."
"Le Conseil de Sécurité doit maintenir la
situation actuelle et envoyer un message clair à tous les citoyens Bissau-guinéens
en ces termes: le regime de sanctions est applicable à tous ,
independamment de son appartenance
politique ou institutionnelle "soutient le rapport.
Le document ajoute par ailleurs que le Conseil de Sécurité
doit montrer qu’il est prêt à renforcer les mesures , qu’il doit considérer l’établissement
d’un comité qui puísse recueillir les informations pour des sanctions plus ciblées
et efficaces. Toutefois, il recommande la visite du président du Comité des
Sanctions de l’ONU à Bissau.
La Guinée-Bissau traverse une crise politique telle que
les deux principaux partis politiques , notamment, le PAIGC et le PRS ne réussissent
même pas à s’accorder sur une date à laquelle le parlement va reprendre ses
travaux afin de débattre sur le programme politique du gouvernement et le
budget de l’Etat .
Le document soutient que "trois changements successifs de
gouvernement et une période prolongée de paralysie politique ont davantage
affaibli les institutions publiques" et poursuit que "la mise en
oeuvre des reformes-clefs dans les secteurs de défense, de sécurité et de
justice a été purement et simplement suspendue " et que les prestations des
services de base ont été négativement affectées."Ce rapport est le premier
du genre produit sous la supervision du nouveau représentant spécial , Modibo IbrahimTouré,
qui a remplacé Miguel Trovoada.
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