Une mission des bons offices de la CEDEAO composée du professeur Alpha
Condé , président de la Guinée-Conakry et d’Ernest Bai Kourouma président de la
CEDEAO a été dépêchée à Bissau pour quelques heures afin de rapprocher les
parties en conflit et d’assister à la signature de l’accord qui va permettre de
renouer le fil du dialogue rompu et de former un gouvernement d’union
nationale.
Apres toutes les concertations , le plan de sortie de crise proposé par la
mission ministérielle de la CEDEAO a été adopté à l’unanimité et dans son
intégralité. Ce plan s’articule autour de six points ci-après :
1. Réunir toutes les parties prenantes
autour d’une table de dialogue inclusif sur la base d’une plateforme réunissant
les 15 députés frondeurs du PAIGC , le PAIGC, le PRS, les autres partis, la
société civile et les chefs religieux et coutumiers ;
2. Former un gouvernement consensuel
inclusif pour l’exécution de la plateforme issue de la table –ronde pour
diriger le pays jusqu’aux prochaines élections législatives de 2018 ;
3. Engager la réforme de la constitution,
des lois électorales , de la charte des partis, la réforme de l’administration
territoriale et le renforcement de la justice pour plus de crédibilité. Il
ressort de l’analyse des 43 ans d’indépendance qu’aucun chef d’Etat lu n’a pu
achever un seul mandat et qu’aucun gouvernement n’a pu conduire son programme
sur un mandat. Il s’agira de redéfinir le rôle de l’exécutif , le rôle
parlementaire et le rôle judiciaire ;
4. Instaurer un mécanisme de
suivi-évaluation à trois niveaux. –transformer le bureau de l’envoyer
spécial de la CEDEAO en Guinée-Bissau en
un bureau permanent avec une équipe de suivi du programme de la plateforme .-
Renforcer le rôle du médiateur avec son implication dans son rôle de
conciliation des différents partis au conflit.- -Instaurer un comité
ministériel sous l’égide de la présidente du Conseil d’Evaluation périodique
(trimestriel) pour la mise en œuvre du programme issu de la plateforme.
5. Mettre en œuvre un Programme de Réforme
de Défense et de Sécurité après une revue a Abuja réunissant le coordinateur du
Programme et le ministre de la Défense de Guinée-Bissau.
6. Procéder à la démobilisation progressive
dans un délai de 6 mois de l’ECOMIB après la formation d’un contingent de
l’armée bissau-guinéenne pour suppléer l’ECOMIB dans son rôle de protection des
institutions et des personnalités de l’Etat.
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